mardi 8 novembre 2011

Terre en vue

           La première fois que je l’ai vu, ca a été sur une carte sur laquelle un petit point de lumière, signalant notre position, s’en rapprochait doucement …



      Puis, après une nuit où la météo a été capricieuse, elle est apparue ! Ce n’était pas l’île de la Possession mais celle de l’Est, plus découpée, plus massive, plus escarpée…cependant on pouvait déjà sentir la terre, elle était là devant nous alors que pendant 5 jours rien n’était visible à l’horizon. Le voile nuageux se dégageait peu à peu devant nous et nous avons pu apercevoir la superbe ! 

 
Une météo rare nous offrait un spectacle que peu de personnes ont du voir pour leur première arrivée sur l’île. Une belle lumière illuminait quelques nuages au dessus des vallées verdoyantes, d’où des rivières scintillantes plongeaient sur des falaises vertigineuses … Les plages noires contrastaient avec le blanc des monts enneigés, le tout entouré d’un bleu prononcé.
Que vous dire, sinon que cette image restera longtemps gravé dans ma mémoire et dans celle de tous ceux qui ont pu assister au spectacle. Gravée comme cette phrase de Maxime : « elle est vraiment magnifique ton île », qui m’a fait réaliser qu’elle était devant moi et que j’allais bientôt emprunter l’échelle de corde pour monter dans le zodiac et fouler pour la première fois cette terre qui m’apportera des souvenirs inoubliables.



        Lorsque mon pied s’appuya sur ce rocher, outre l’accueil et le fait de voir ces nouvelles personnes qui feront bientôt parties de mon quotidien, je pensais à beaucoup de monde et notamment à ceux que j’avais laissés loin de moi. Un moment intense où tout s’est mélangé,  la joie d’arriver, la nostalgie de quitter mes camarades, ornithos (ou devrais je plutôt dire connaissances ? lol) ou du bateau, avec qui j’ai passé de très bons moments et partagé beaucoup de réponses à des questions spirituelles, et la prise de conscience de ce que j’avais/j’allais accomplir !



         Le choc de voir ces espèces que j’allais étudier à mes pieds et si peu farouches a été violent aussi ! Des Eléphants de mer qui se prélassent sur le sable, des Manchots royaux qui dorment, des Pétrels géants qui guettent, des Chionis qui te picorent les chaussures, des Skuas qui se battent devant toi …. Quel émerveillement, quelle joie, quel spectacle, je rêve pincez moi ! Merci pour cette invitation.



 Crozet me voilà, Maxime j’arrive !

1 commentaire:

  1. mon cheri,
    quelle joie de te lire et de decouvrir tes sensations extremes dans un endroit totalement fous au milieu de tous ces animaux qui t'acceuillent, le plus naturellement du monde,FANTASTIQUE .........GEANT....INCROYABLE...
    Comme d'hab les larme me monte aux yeux, mais c'est M'am

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