mardi 8 novembre 2011

L'Océan si vaste et si riche...

            Moi humble Marseillais, je n’ai pas souvent pris la mer et je la connais peu. On dit que la Mer et l’Océan sont différents, surement à cause du fait que l’on puisse naviguer plusieurs jours sans voir le moindre bout de terre … Pour une personne qui n’est jamais partie en bateau ce qui choque c’est le temps et l’immensité. On réalise petit à petit que l’eau puisse recouvrir les 2/3 de notre planète, et sans le vouloir ça te remet dans tes bottes en te disant que tu n’es qu’un petit pixel posé au milieu d’une immense affiche ! Ce paysage qui n’est constitué que de deux éléments peut paraître terriblement ennuyeux à regarder, mais il te surprend à chaque instant.
              Sur le bateau, certains trouvent le temps long car les activités sont limitées mais pour nous, les ornithos, je vous assure que les journées sont bien remplies. Du lever au coucher du soleil il faut faire 10 minutes de comptage d’oiseaux chaque heure et mine de rien, t’as pas trop le temps d’en finir un, que tu dois déjà commencer l’autre. Un autre « inconvénient » c’est que toi, tu te lèves (enfin quand le réveil sonne) après la soirée qui s’est terminée à 2h. Néanmoins, l’«avantage» de taille est que tu seras toujours le premier à observer les cétacés ou les nouveaux oiseaux que l’on rencontre et, croyez moi, lorsqu’on s’approche des plateaux océaniques (zones bordant les îles où la bathymétrie est moins importante et où la productivité est plus importante) il faut rester concentré pour tout compter.
              Après 3 jours de mer, c’est l’effervescence : les premiers Albatros hurleurs, ou Grand Albatros, sont là ! Le plus grand oiseau du monde, qui peut attendre 3.5m d’envergure, n’a aucune difficulté à frôler la surface de l’eau et à choisir sa direction quand toi, tu arrives à peine à tenir debout sur le pont ! L’agilité et l’aisance que montrent ces oiseaux marins face à certaines conditions, où nous sommes interdit de sorties sur le pont pour raison de sécurité, est juste déconcertante.



 Malgré le travail et les mouvements du bateau, on vit très bien sur le Marion. La nourriture est excellente et les serveurs veillent au grain, la salle de sport permet de se dégourdir les jambes, le babyfoot est solidement fixé et le ping-pong c’est unique à vivre …
















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